À présent, tu connais par coeur ces rôdeurs parisiens, mais sache que leur belle dulcinée, les femmes Apaches pouvaient être bien plus terrifiantes que nos chers tombeurs…
Ces rudes femmes à fort caractère occupaient les rangs des Apaches parisiens et étaient aussi violentes, provocatrices que nos truands.
Certes, elles se prostituaient pour leur Marlou, mais leur rôle au sein des Gangs était fondamental. Elles occupaient une place importante au sein de l’organisation et étaient les égales des hommes, ce qui était assez inhabituel à la Belle Époque.
Curieux de quoi ces vocifératrices étaient capables? On va te raconter quelques anecdotes.
DUEL AU SAC DE SABLE
On commence fort avec un combat entre deux femmes Apaches en plein hiver Rue du Général Morin. Tu vas me demander alors, pourquoi “Duel au sac de sable”?
Lassées des classiques comme les Vingt-deux[1] ou revolvers, elle décident de remplir un bas de sable et d’utiliser cette arme fatale (très originale aussi) pour mettre à terre son adversaire… Et le tout en jupe légère.
Après un échange de nombreux coups violents, l’une d’entre elles succombe et se retrouve à l’Hôtel-Dieu[2] dans un état désastreux, tandis que l’autre en profite pour prendre la fuite.
APACHES EN JUPONS 1908
Encore plus effrayantes quand elles sont en groupe…
Un homme d’une trentaines d’années rentrant chez lui, se retrouve à une heure tardive, à Gare de l’Est. Il se fait alors abordé par cinq belles femmes toutes bien habillées (le chanceux, tu vas me dire).
Mais les apparences sont trompeuses… les furies encerclent le vulnérable homme, puis lui fait subir le coup du Père François[3] (fourbe et très efficace).
Impuissant face à la bande, le trentenaire crie au secours mais en vain… Elles continuent à s’acharner en le ruant de violents coups de poing et coups de pied jusqu’à lui arracher son pantalon et ses bottines (oh les coquines!).
Morale de l’histoire : pour ne pas te faire racketter, sois un(e) Apache!
[1] Couteau, il est temps que tu apprennes quelques mots de vieil argot ici.
[2] Le plus ancien hôpital de la capitale (moment culture, on adore)