Le mode de vie des Apaches est marqué par le destin et la fatalité.
Ils vivent au jour le jour, sans perspectives d’avenir.
Ces enfants ne font qu’imiter les habitudes de leurs parents et des gens de leur quartier.
Fumer, boire et jouer est tout naturel pour eux.
Le but premier de ces bandes n’est pas de commettre des délits, mais de s’amuser et d’occuper le temps libre.
Ils font la fête, vont au bal, jouent aux cartes.
Et comme tout cela a un coût, ils commettent des délits pour se faire de l’oseille.
L’attitude d'un Apache Parisien
Chez les jeunes apaches, l’attitude fait partie intégrante du style de vie.
Ils sont voyants, exhibitionnistes, et se donnent en spectacle.
Pour s’occuper, ils se défoulent dans l’espace public.
La volonté de s’afficher va à contre-courant de la société de l’époque
Basée sur des valeurs comme le travail, la pudeur et la morale…
La journée d’un Apache est rythmée par les mauvais coups, les filles, les jeux et la fête.
Le Travail de Souteneur
Bon nombre d’Apaches ont pour unique job de s’occuper de la sécurité des femmes qu’ils mettent sur le trottoir.
D’un bistrot voisin, ils guettent leurs allers-retour.
Ils dérouillent les clients violents et font cracher les mauvais payeurs.
Les jeux
Les Apaches aiment jouer aux cartes (à la manille et à la belote) et aux dés, avec d’interminables parties de passe anglaise.
Ils s’amusent aussi avec des jeux rapides qui ressemble au bonneteau comme « l'as de trèfle », « le plus d'atouts » ou le « tirlibibi ».
Les mauvais coups
La journée, les jeunes Apaches s’exercent au vol à l’étalage et prennent possession des squares et des terrains vagues.
Ils préparent les expéditions du soir, qu’ils feront à deux ou trois.
Même si les délits sont mal préparés et occasionnels, c’est pour certain, leur unique source de revenu.
Une fois leur sale coup réalisé, ils sortent faire la fête.
La fête
Les Apaches ont un goût prononcé pour la fête, l’alcool, le tabac et les filles.
Être "Apache" c’est s'afficher fièrement sur les Boulevards, dans les bals et les débits de boisson.
À cette époque, les bals pullulent dans toute la capitale.
On paye à chaque danse comme au manège.
Le tango, qui arrive de Buenos Aires, est détourné en “Tango Apache” qu’on appellera plus tard la Danse Apache.
Les quartiers les plus festifs se trouvent vers les Halles, à Bastille, à Charonne et à Montmartre.
Dans ces lieux de fête, on assiste à une belle débauche collective, qui finit souvent en bagarre.
Les Apaches n’hésitent pas à braver les forces de l'ordre si ces derniers interviennent.
« Le vin coulait à torrent, où l’on buvait, on dansait, on se battait toute la nuit. »