Les premières bandes de jeunes de la capitale apparaissent dans les années 1880.
Il y a 4 causes principales à ce fléau.
La première, c’est la transformation de Paris avec les travaux du Baron Haussmann. Cette nouvelle configuration repousse les plus pauvres en dehors de la ville. Les classes populaires du centre parisien sont délogés et mise en périphérie de la capitale.
La seconde cause est l’annexion des faubourgs en 1860, qui agrandit la taille de la ville et voit naitre une nouvelle génération de parisien. Paris passe de 12 à 20 arrondissements.
De plus, la fin de la Commune, va ancrer l’esprit frondeur et rebelle dans les quartiers populaires parisiens.
Et enfin, il y a l’exode rurale massif, qui chamboule la démographie de la capitale. Paris voit son nombre d’habitants doublé tous les 50 ans.
Cette augmentation de la population et ce changement d’urbanisme vont accroitre les inégalités sociales.
Les plus pauvres sont marginalisés et mis de côté.
C’est à cette période que les classes populaires vont se transformer en classes dangereuses.
L’apparition des Apaches Parisiens
Le terme Apache apparaît en 1900.
L’origine de cette expression est controversée.
Certains l’attribue tantôt à un chroniqueur du Palais de Justice, tantôt à des journalistes, d’autres encore pensent que c’est le secrétaire du commissariat de Belleville qui aurait lancé cette expression.
Quoi qu’il en soit, les jeunes voyous parisiens de l’époque se sont reconnus dans cette image indienne.
Ils s’en sont revendiqués et l’ont adoptée comme symbole de leur esprit bagarreur et insoumis.
Le terme Apache va désigner le “jeune malandrin des faubourgs”.
Il va devenir le nouveau synonyme de bandit.
On retrouve de nombreux points communs entre les voyous parisiens et les Apaches d’Amérique.
Même esprit de liberté, même sauvagerie, même exotisme de moeurs et de langage.
En 1900 et 1901, le terme Apache s’applique exclusivement à la bande de Belleville.
En 1902, le terme s’étend aux bandes de Charonne, de la Villette et de la Courtille.
Le nom devient commun et général à partir 1905.
À cette époque là, les gamins des quartiers populaires sont des graines de délinquant.
Ils sont voués au crime et développent très tôt un désir de liberté et goût pour le désordre.
Ils ont pour objectif de contester l’ordre social.
La rue va devenir leur terrain de jeu…