Les bandes parisiennes des années 1900 se situent dans les quartiers pauvres des arrondissements périphériques.
Elles sont aussi présentes dans les quartiers déshérités du centre, comme par exemple le quartier Saint-Merri près des Halles.
Ces zones ont une mauvaise réputation.
Les loyers y sont donc moins chers et les migrants s'y regroupent.
Mais les Apaches ne se contentent plus des coins miséreux ; ils reprennent possession du coeur de la ville, d’où leurs parents ont été chassés.
C’est sans doute la première génération ouvrière à se sentir à ce point parisienne.
Venus des hauteurs de Belleville, de Ménilmontant ou de Montmartre, ils affectionnent le centre et traînent à Maubert, Montparnasse, ou Mouffetard, et viennent rôder au Quartier Latin et aux Halles.
Ce sont de vrais Titis Parisiens.
Pour se cacher, il y a les Fortifications et la «zone», ce vaste terrain vague qui entoure Paris.
Les bandes Apaches de l’Est et du Nord de Paris
Dans L’Est populaire, on a une immense zone ouvrière qui va de Charonne à Pantin, en passant par Belleville et La Villette.
On y retrouve de nombreuses industries, des usines sales, de vastes étendues désertes et une population qui sert de main-d’œuvre. Cette situation va entraîner une montée de la pauvreté et de la violence.
Cette partie de Paris, comme laissée à l’abandon, regorge de bandes Apache.
On y retrouve :
- Les Gars d’Charonne
- Les Marlous de Belleville
- Les Costauds de la Villette
- Les Voyous de la Rue de Lappe
- Les Poteaux de Vincennes
- Les Grains de Beauté de Montreuil
Ou encore :
- Les Demi-Siphons de Ménilmuche
Un peu plus à l’ouest, se trouve la Butte Montmartre, haut de lieu de la fête et de la débauche.
On y trouve la bande des Loups de la Butte, mais également celle des Tombeurs de la Goutte d’Or.
Plus au Nord, derrière le périphérique actuel, on a Les Terreurs de Saint-Denis et Les Cœurs d’Acier de Saint-Ouen.
Encore plus à l’Ouest, dans le 17ème arrondissement, Les Monte-en-l’air des Batignolles, s’occupe de cambrioler les appartements des beaux quartiers.
Les bandes Apaches du Sud de Paris
Tout comme au Nord de la capitale, on retrouve, dans le sud, des quartiers très pauvres, pour la plupart, proche de la zone et des fortifications.
De nombreuses bandes vont se former suite aux exploits de leurs voisins du Nord Est.
On va voir apparaitre :
- Les Tatoués d’Ivry
- Les Étrangleurs de Bercy
- Les Étoiles du Treizième
- Les Cannibales de Gentilly
Ou encore :
- Les Saute-aux-Pattes de la Glacière
Plus au centre, on retrouve des bandes comme Les Mohicans de Montpar, dans le quartier très passant de Montparnasse ou Les Cœurs-Unis de Grenelle, dans le 15ème arrondissement.
“Rien ne vaut le quartier, ses habitudes, son parler, son accent, ses plaisirs, ses filles, ses bals, ses chansons, son décor.”